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Les troubles remuements des âmes et des cœurs...
26 novembre 2018

Petite randonnée en mon pays d’enfance

 

Petite randonnée en mon pays d’enfance
Parfois quand je reviens sur mes anciennes traces
Celles que j’ai laissées dans ce lointain passé 
Comme au petit matin, ces chemins où je passe
Sur lesquels toutes choses sont à présent changé 
Alors inconsciemment souvent je superpose
Aux images perçues de la réalité 
Tous ces vieux souvenirs qui demeurent stockés 
Témoins de mon enfance, dont volontiers je cause.
Voici la grande pente, celle des écureuils
Chassés par les maisons, et dont j’ai fait le deuil
Puis c’est une étendue dite des terres blanches
Désormais bétonnée où mon coeur un peu flanche.
J’attaque alors la crête, le moulin est bien là 
Mais d’autres constructions nichées dans la pinède 
Une autre progression qui montre qu’elle cède 
Partout sous la pression la forêt que je vois.
Elle est sillonnée de larges pistes ouvertes
Autant de coupe-feux, je comprends cette alerte
Si elle vient à brûler sûr elle emportera
Pas seulement mes rêves dans son dernier combat.
Voilà un lieu humide tout peuplé de grands chênes 
Où est-il donc passé ce creux dans les racines
Qui servait d’abreuvoir aux oiseaux dans les cimes ?
Les écureuils aussi y buvaient sans problème.
J’ai pu revoir ainsi les lieux de mon école 
Elle est toujours là, mais las plus rien ne colle
De nouveaux bâtiments ont étouffé la cour
Où je jouais aux billes lorsque c’était mon tour.
Voici le coin de bois derrière le grillage
Où cueillais à foison les asperges sauvages
Des immeubles à présent ont envahi l’espace
Un peu de mon passé qui avec eux trépasse.
Et les jolies fontaines celles de mon quartier
Mais qu’en ont-ils donc fait, des bornes à incendie
La petite chapelle est là à ce qu’on dit
Mais par de grands immeubles elle est dissimulée.
Plus de ces grands troupeaux de moutons dans la rue
Elle est propre et couverte à présent l’avenue
Parcourue de voitures, en place de leurs crottes
Plus besoin d’y marcher dans des paires de bottes.
A tout instant tout change, sans qu’on y prenne garde
Sauf à fort intervalles lorsqu’autour on regarde
Cinquante ans ont passé sur mon pays d’enfance
Et de l’avoir connu, je mesure ma chance.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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