3 septembre 2017
Lâcher prise
Lâcher prise
Ah la belle saison elle demeure un mystère
Pour ceux qui l'ont chantée devant tant de beauté
La poésie on sait aime l'Automne entière
Qu'elle annonce l'hiver ou la fin de l'été.
Chacun va y reprendre ses sorties coutumières
Aller à la cueillette dans les sous-bois obscurs
Des champignons il prend ceux dont il est bien sûr
Du fruit de cette chasse il sera lors si fier.
L'autre va se pâmer devant les couleurs chaudes
Qui habillent alors les champs et les forêts
Bravant la nostalgie des jours d'été passés
Il s'y promènera en de longues maraudes.
Quelle étrange séquence que ces mois hésitants
Entre la vie la mort oh combien sont charmants
Ils invitent au repos, à la méditation
Avant que d'affronter de l'hiver l'ascension.
Ils ont cette beauté déjà un peu fanée
Dont on dit que se gâtent ici un peu ses traits
On profite au mieux de leurs belles journées
Encore ensoleillées bien qu'humides à souhait.
Il n'est point de laideur au sein des feuilles mortes
Où croupissent déjà les espoirs de printemps
L'automne n'est jamais savez-vous qu'une porte
Qui s'ouvre et qui se ferme toujours au bon moment.
Je ressens quant à moi comme un doux abandon
Je suis bien en accord avec cette saison
Je lâche un peu prise avant que les flocons
Ne viennent à leur tour recouvrir ma raison.
Pierre-Jean BOUTET
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