7 octobre 2020
Tant de vers...
ant de vers...
À lire tant de vers, chez les autres, sublimes
J’en viens même à douter du droit que je m’exprime.
Je crains de ne tomber dans une imitation
Ou risquer d’oublier la voix de ma passion.
Mon style est ma manière d’appeler la lumière
Et d’ouvrir une issue en levant mes paupières
À tous ces mots aveugles qui réclament de voir
Je les sens tous poussés par un immense espoir.
Je suis comme une bonde sur un grand réservoir
Un bâillon que l’on ôte à un esprit bavard
Un sablier qui égrène des mots impatients
Un voile déchiré ouvert à l’air du temps.
La fenêtre ne s’ouvre que pour de courts instants
Le temps pour la pensée de naître et de mourir.
À peine entrevue, elle ne va revenir
N’accordant de répit pour en noter le sens.
Dites-moi vous aussi tenez-vous bien la plume
Ou est-ce elle qui va, dont vous cueillez l’écume ?
Je ne suis pour ma part je le dis qu’un jouet
Qui livre c’est selon ou crème ou las, brouet.
Pierre-Jean BOUTET
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