7 octobre 2020
Tempête sous un crâne
Tempête sous un crâne.
Le vent qui au dehors hurle dans la tempête
Ne remue aussi fort que le bruit dans ma tête.
Il règne sous mon crâne plus de trouble encore
Que lorsqu'un ouragan met tout par dessus bord.
Bien loin des friselis qui remueraient l’écume
Des lames de grand fond enveloppées de brume
Sont venues submerger la paix certes factice
Que j’avais obtenue par de grands sacrifices.
Quelle illusion de croire que j’étais à l’écart
Des douleurs de ce monde plein de fureurs barbares.
Qu’il est vain de penser que dans sa thébaïde
On échappe aux assauts d’un réel trop avide.
Voilà que je me trouve enfermé en moi même
Confronté aux démons et à leurs anathèmes
Obligé d’affronter toutes ces peurs enfouies
Et de me dérober, hélas, je ne le puis.
J’avais dans ma cellule pourtant fait le ménage
Même sous le tapis c’est pour ça que j’enrage.
Où étaient-ils cachés tous ces épouvantails ?
Contre eux et à nouveau, je dois livrer bataille.
Mener de ces combats à l’issue incertaine
Dont la difficulté transpire mais à peine
Dont on sort épuisé même si l’on est vainqueur
Dont on sait la violence tout au fond de son cœur.
Pierre-Jean BOUTET
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