Le pot blanc et bleu

Le pot blanc bleu.

Au pied du pot blanc bleu, la table est jonchée 

De pétales froissés de toutes les couleurs

Le bouquet merveilleux est à présent fané 

Ne demeurent que tiges mais dépourvues de fleurs.

Bien peu de temps avant, il n’était que splendeur 

La lumière rehaussait ses tons et sa chaleur.

L’espace d’une nuit tout cela s’est éteint 

Jusqu’au bout à tenu avant d’être atteint

Lui aussi par l’horloge qui bat comme la vie

Tempo inexorable qui partout ne survit.

Un temps on l’accompagne et puis on se trahit

La route est si longue lors on s’évanouit.

Quelques heures de gloire pour célébrer le souffle 

L’étincelle admirable qui nous anime un jour.

Avant que notre feu ne baisse et s’essouffle

Alimenté un temps par des bouffées d’amour.

Un grand coup de chiffon balaye les pétales 

Dans le grand pot blanc bleu est un nouveau bouquet.

Une vie chasse l’autre, il n’y a pas de morale

Et toutes participent à l’éternel banquet.

Pierre-Jean BOUTET