12 avril 2020
Vide.
Vide.
Appuyé sur le coude le menton sur la main
J’ai beau prendre la pose du penseur de Rodin
Ma tête reste vide comme un jour sans pain
À jouer au poète, il n’y a pas de gain.
Peu me chaut cet état, où la pensée s’enlise
Plus tard ça ira mieux telle est ma devise.
Sans doute que demain je mettrai dans le mille
Je parierai cela à face ou à pile.
Pour ne perdre la main je fais mes exercices
C’est la seule façon de demeurer en lice.
Jouer avec les mots, comme on joue au cerceau
Voilà qui assouplit chaque fois mon cerveau.
Des gammes sans retour, quelques phrases au four
Voilà de pauvres vers qui font un petit tour.
Bien heureux car demain sera un nouveau jour
Pour chanter à nouveau quelque chanson d’amour.
Pierre-Jean Boutet
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