Concert.

Concert.

Je suis venu m’asseoir au concert des pleureuses

Afin de partager mes pensées trop peureuses

Pour que montent au ciel où ils iront se perdre

Les regrets et reproches sur ce monde de merde.

Je suis venu mêler quelques lamentations

Avec tous ceux qui posent l’éternelle question

Pourquoi l’homme est ainsi, un être imparfait

Pour mieux l’interpeller sur tout ce qu’il a fait.

Je suis venu lancer tous les cris de colère 

Dire à tous les vents mon amour de la terre

Rejoindre tous mes frères qui crient aussi en vain

Sans rien pouvoir changer de tout ce qui advient.

Mais qu’espérer enfin de tous ces gens qui pleurent 

L’essentiel n’est-il pas, tout de suite, dans l’heure

De retrousser nos manches pour combattre ce sort

Qu’ils nous promettent tous dans tous leurs chants de mort ?

Je suis dès lors venu pour joindre mes efforts 

À tous ceux qui agissent pour ramener au port

Des espoirs d’avenir en des cieux bien plus clairs,

Était-ce vraiment mieux pour les gens de naguère ?

Je suis venu agir aux côtés de ceux là 

Qui n’ont abandonné, non plus baissé les bras

Qui sont prêts à lutter pour de plus belles causes

Que celle de l’argent sur qui las tout repose.

Pierre-Jean BOUTET 

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