10 avril 2020
Quand l’hiver gagne.
Quand l’hiver gagne.
Un océan de blanc où se noient toutes choses
En des vagues figées, en congères moroses
Paysages cachés dans un air de coton
Et les maisons partout comme précieux cocons.
Amas impressionnants retournés à la pelle
Rares chemins étroits, pour se faire la belle,
Marche au ralenti, s’extraire à chaque pas,
La vie par temps de neige est un rude combat.
Plus d’électricité, mais des flammes en joie
Crépitent tout au cœur du vieux poêle à bois.
Encore c’est heureux du gaz pour la cuisine,
Et quelques provisions pour faire la cantine.
Se résigner un peu à subir ces moments
Ouvrir un bon bouquin, pour mieux passer le temps.
Penser à ces anciens dont c’était l’ordinaire
Combien on est fragile, face à la terre mère !
Le téléphone marche du moins celui sans fil
C’est assez rassurant pour ma fille et mes fils.
Vivre dans ce pays entouré de montagnes
C’est accepter aussi que l’hiver parfois gagne.
Pierre-Jean BOUTET
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