7 avril 2020
Ralenti
Ralenti.
Où est passée la force que je puisais jadis
Dans ce corps qui jamais n’avait su me trahir ?
Où donc est l’énergie, celle qui irradie,
Où il fallait marcher, moi je pouvais courir !
Je conserve précieux, ces si chers souvenirs
Mais sans trop de regrets, il faut savoir partir.
J’en ai tant profité quand j’en bénéficiais
Lorsque je connaissais cette félicité.
Encore dans mes rêves je me revois voler
Au dessus des campagnes, au dessus des cités
Aussi léger que l’air, aussi fin qu’une plume
Ce n’est qu’à mon réveil, que je me sens enclume.
Parfois une bouffée de cette ardente flamme
Me semble réveiller tout ce corps bien trop calme.
Me faut la réfréner de peur de me casser
Je n’ai plus la souplesse autrefois exigée.
Point ne me plains pourtant, c’est juste au ralenti,
Des mouvements prudents, mais pas un hallali.
Demeure l’illusion aux yeux de quelques uns
Que puis faire des bonds comme en faisais gamin.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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