5 avril 2020
A un fil.
A un fil.
Toute notre existence ne tient donc qu’à ce fil
Que vient trancher la Parque quand elle dit : ça suffit
Ce fil est bien celui par qui la vie se tisse
La mort sur le métier fait la toile plus lisse.
L’homme s’emploie pourtant à maudire son sort
Quand il veut avant tout, la vaincre, cette mort.
Cette mort qu’il répand en coupant trop de fils
Que ne peut renouer le temps car il défile.
L’homme ce paradoxe qui d’une main célèbre
Le beau, le bon, le vrai, il n’a que ça aux lèvres.
Mais qui de l’autre main détruit en délétère
Tout ce qu’il y a de vies, sur notre unique terre.
Moi j’en viens à douter de l’homme et de moi même
De ça je suis conscient, aussi de ce que j’aime.
Me faudra-t-il souhaiter la fin de l’ère humaine
Pour qu’à nouveau la terre redevienne elle-même ?
L’homme est l’ennemi quand il l’est de lui même
Mais il est mon ami, quand il montre qu’il aime.
Je ne suis plus très fier d’être de son espèce
Quand je vois aujourd’hui ce à quoi il s’abaisse.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
Publicité
Publicité
Commentaires