2 avril 2020
La caresse des embruns.
La caresse des embruns.
La caresse salée des embruns sur ma joue
Les larmes avalées s’y mêlent, même goût
Et le bruit du ressac comme le glas du jour
Qui claque sans cesser, sur mes défuntes amours.
Il se dresse debout, face à l’océan
Immensité sublime et si indifférent.
Il voudrait tant se fondre dans ses reflets changeants
Pour y trouver la paix, la fin de ses tourments.
Ses pieds mordent le bord, en haut de la falaise
On ressent à le voir, comme un profond malaise.
Une vie suspendue au bord d’un précipice
Une vie qui s’y offre dans un vain sacrifice.
Je regarde le ciel si beau hélas mais vide
La traînée d’un avion y signe son passage.
Je n’y vois là qu’un trait et en rien un message
Juste des gens qui passent sur un monde avide.
On le sent hésitant, dans ce corps qui vacille
Qui sait ce qui se passe, chez cet homme perdu ?
On aimerait pour lui que ses yeux se dessillent
Pour qu’il voit la beauté de la grande étendue.
Je n’ai plus dans le coeur qu’une flamme éteinte
La vie n’a les couleurs que l’on m’avait dépeintes.
Quel peut être le sens que peut avoir sans elle
Une existence alors dépourvue de ce sel ?
Il aspire très fort de l’air à pleins poumons
Sa tête se renverse pour regarder le ciel
Il s’apprête alors à son ultime bond
Je ne vous dis la suite de sa lune de fiel.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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