2 avril 2020
Les petits souliers.
Les petits souliers.
Jadis on se sentait dans ses petits souliers
Lorsque ce qu’on devait, on avait oublié
De faire ses devoirs, ou bien quelque corvée
Dans cette discipline, où alors on vivait.
Mais c’était autrefois, où on pesait ses droits
À l’aune des devoirs, où l’enfant n’était roi.
Quand les tâches accomplies et alors seulement
On pouvait se livrer au divertissement.
Bien sûr que les enfants tout d’abord renâclaient
Que certains n’échappaient à de bonnes raclées
Mais ils prenaient le pli et puis réalisaient
Tout ce qu’en ce temps là les adultes faisaient.
Je ne vous parle pas, c’est vrai, de ces excès
De ces enfants très tôt qui devaient travailler
Qui n’allaient à l’école quand la ferme exigeait
La force de leurs bras pour le foin engranger.
Je parle de famille animée de principes
Où l’enfant de l’adulte le futur anticipe
Où on est concerné par les temps à venir
Où l’effort est vertu, passe avant le loisir.
J’ai eu cette chance que l’on m’ait expliqué
Qu’à l’effort commun il faut participer
Sans forcer trop la voix et sans brutalité,
Qu’on faisait ses devoirs, avant de s’amuser.
N’ai que bons souvenirs de cette enfance là
Où j’avais des repères pour me donner le la
Depuis lors je ressens souvent un vrai malaise
De n’avoir d’abord fait les choses qui me pèsent.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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