2 avril 2020
Le jour dans son berceau.
Le jour dans son berceau.
C’est le bourgeon fermé
Promesse de réveil
C’est l’aube à peine née
Sur la bouche vermeil
Esquisse de caresse
Pourtant rien ne presse,
Le jour dans son berceau
Qui pousse un cerceau.
Une teinte incarnat
Sur une joue trop lisse
La rougeur du désir
Lorsque la peau se plisse
Lorsque l’on sent venir
Attente de délices
Une onde de plaisir
Où le bonheur se glisse.
Sur la couche moelleuse
Où elle git alanguie
Après la longue nuit
Est l’amante heureuse.
Que calme est la chambre
Dans la lumière d’ambre
Seul le chant d’un oiseau
Dit dehors il fait beau.
Une main qui se pose
Sur un corps qui repose
Une main qui propose
Peut être autre chose
Une lèvre ouverte
Est-ce en pure perte ?
Que tombe alors l’étoffe
Pour une peau qui s’offre.
Une brise furtive
Ou un chaud courant d’air
Qui passe comme un ange
Met le coeur à l’envers.
L’âme se sent fautive
Une impression étrange
Langoureuse absence
Pour goûter l’existence.
Des instants suspendus
Qu’on ne prend pour un dû
Pour certains attendus
Pour d’autres jamais vus
Des moments où le temps
Semble prendre son temps
Et où l’éternité
A un goût de beauté.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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