26 novembre 2018
Amis, pardonnez-moi.
Amis, pardonnez-moi.
Amis pardonnez- moi d’ajouter à vos craintes
Vous pouvez ignorer mes bien tristes complaintes
Mais comment faire ci de ces mauvais augures,
De toutes ces nouvelles à la sombre figure ?
J’arrive encore un peu bien fugitivement
A occulter le pire quand je vois d’un enfant
Son innocent sourire, et ses yeux confiants
Sa joie chasse le voile l’espace d’un moment.
Bien sûr j’admire encore de biens beaux paysages
Aussi les papillons, les biches au regard sage
Le faucon dans le ciel, un couchant embrasé
Comme j’aime toujours la saveur d’un baiser.
Pourtant ce que je sais de leur évanescence
Aussi ce que je sens de notre décadence
Tout ce que je ressens, notre aveugle insouciance
Fait qu’en dedans je pleure de ma propre impuissance.
La beauté, le bonheur sont choses éphémères
Dans chaque vie qu’un homme éprouvera sur terre
Mais de penser qu’un jour, ils ne seront plus là
Et que du fait des hommes, nul n’en profitera,
Cela c’est vrai m’obsède au point de ne pouvoir
Plus du tout échapper aux affreuses visions
Que sont ces prophéties, ou mieux ces prévisions
Que les savants formulent et qu’on ne veut pas voir.
Je ne sais plus vraiment si c’est de la colère
Ou un profond dégoût que j’ai pour mon espèce
Qui ne fait autre chose que se faire la guerre
Je n’ai même pour elle plus l’envie d’une messe.
Amis pardonnez-moi de vous gâcher la fête
Au moment de ces fêtes dites de fin d’année
Mais c’est la fin du monde qui pend à notre nez
Et désormais hélas elle me prend la tête.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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