Voyage en Utopie

Voyage en Utopie

J’irai au bout du monde, pour de faibles murmures

Car souvent ils abondent, au cœur de la nature

J’irai les écouter ces musiques subtiles

Qui nous parlent si bien de ces vies si fragiles.

J’irai passer du temps, au coeur de ces mystères

De ces sources cachées, que recèle la terre

Qu’elle ne dévoilera qu’à ceux qui disent mère 

Lorsqu’ils la voient chanter, derrière leurs paupières.

J'essaierai de comprendre, ce qu'au fond il s'y cache, 

À travers leurs complaintes, ou leurs romances aussi, 

Et si dans leurs propos, il n'est rien que je sache, 

Je fermerai les yeux, m'abandonnant sans bruit. 

Je me retrouverai, au sein de leur culture, 

Pour mieux en déchiffrer, harmonie et tempo, 

Tel un vent langoureux, à l'oreille sussure, 

Me laisserai bercer, comme en un concerto.

Il est dit que parfois, comme un enchantement

À force de patience, la terre vous entend

Que les oiseaux alors, se posent sur vos manches

Sur vos bras devenus, souples comme des branches.

Il arrive aussi que des essaims d’abeille 

vous font sur tout le corps, une robe vermeille

Que poussent sur vos têtes, des myrtilliers fleuris

Dont les elfes dégustent, les tendres petits fruits.

Il nous suffit d'y croire, pour que tout s'harmonise, 

Comme ferait un conte où l'on s'introduirait, 

Des oiseaux aux refrains, qui peu à peu nous grisent, 

Un monde différent, venu nous enchanter. 

Laissons-nous emporter, par ces musiques étranges, 

Respirons les senteurs, trop souvent oubliées, 

Partageons avec tous, en un savant mélange, 

De cultures diverses et de grande amitié.

Dans ce monde invisible, lors je me glisserai

Dans ses courants magiques, me laisserai bercer

Ouvert à tous les vents et toutes les musiques

Ouvert à tous les coeurs et les âmes uniques.

Pour s’ouvrir à ce monde, il suffirait d’aimer

D’avoir toujours pour l’autre, un geste d’amitié 

D’effacer cette peur, que l’on a d’exister

De se faire confiance et de laisser aller.

Daniele LABRANCHE et Pierre-Jean BOUTET