Silence
Silence
Combien dans le silence tant il est angoissant
Quand il n'y a de réponses à ce que je ressens
J'aimerai tant entendre une voie s'élever
Pour me dire enfin où dois-je bien aller.
Nous sommes sinon tous, du moins c'est la plupart
Tournés les yeux au ciel comme si quelque part
Se trouvait dans les cieux au milieu des nuées
Un être qui pouvait enfin nous éclairer.
On le prie, on s'incline, on lui fait des offrandes
Toujours, toujours, aussi car on lui demande
De guider mieux nos vies, ou de nous accorder
Ce que la vie sur terre, refuse de donner.
Depuis l'aube des temps on érige des temples
On dresse des statues, on fait des processions
Pour avec tous ces dieux faire intercession
On s'efforce parfois de suivre leur exemple
Pourtant quoique l'on fasse c'est toujours le silence
Sauf au cœur de nos cœurs où règne le tumulte
Il en est paraît-il qui de cela exulte
Et voient dans ce silence le fruit de la patience,
Car c'est toujours ailleurs qu'elle est la récompense
Dans un tout autre monde, il faut avoir confiance
Elle sera on le dit à hauteur des souffrances
Que la vie ici bas à coup sûr nous dispense.
Pour ma part je le dis que l'homme est tout seul
Et ce de la naissance jusque à son linceul
C'est à lui de répondre à toutes ses questions
Il lui faut du courage pour prendre position,
Pour accepter son sort, perdu dans l'univers
Pour prendre son destin comme fruit du hasard
Pour voir que notre époque n'est plus pour les bavards
et que de sa survie il est question sur terre.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com