Fadas
Fadas
Ils sont pas très malins, plantés comme pantins
À les voir si chagrins on les dirait zinzins
Même lorsqu'ils sont beaux ils n'ont pas tous les mots
Encore des marmots, on les croirait marteaux
Ils sont souvent béats, de vrais ânes de bat
À les voir comme ça, on les pense gagas
Sont-ils même heureux quand ils sont si peureux
Ils voudraient être deux, nos petits amoureux.
Le monde n'existe plus, tu m'as plu je t'ai plu
Encore rien vécu, je t'ai tant attendu
Ton visage est ma loi, il n'existe que toi
Mon cœur est tout à toi, mon corps a faim de toi.
Sur les nuages bleus sont tous les amoureux
Ils s'emploient très sérieux à être très heureux
Ils font bien de leur mieux pour rester dans les cieux
Ils ne quittent leur pieu, que pour manger un peu.
Ils sont attendrissants, ils sont un peu fadas
Quand la chamade bat au son des chabadas
Ils font des envieux qu'ils soient jeunes ou vieux
Le miel qui coule en eux, celui des amoureux.
Pierre-Jean BOUTET