Un souffle

Un souffle

J’ai senti dans mon cou un souffle indicible
La menace est là et elle est invisible
Tout à coup il fait froid et le regard se trouble
Quand l’esprit est frappé, et que la peur redouble.

Hier encore un ciel pur, l’horizon dégagé
Bien tourné vers les autres, vers mille et un projets
Mais soudain, mais voilà, que le destin décide
Le verdict est tombé, la fin ou le suicide.

Une simple analyse sur un papier glacé
Qui dit le mal qui est, qui dit la vérité
On ne peut se soustraire ni même se dérober
Mais comment la nouvelle est dure à gober !

Je connais des familles où dans un ciel serein
Un éclair est tombé ainsi un beau matin
Bouleversant les vies de tous ces gens liés
Un seul est abattu, mais tous sont consternés.

Pour l’instant c’est la scène qu’ainsi je m’imagine
Le poète n’est-il pas un médium qui s’anime
Il se glisse dans la peau ou enfile costume
De mille et un destins, leurs sentiments il hume.

Mais je ne suis pas sûr dans ce cas je le dis
De savoir bien comment dans ce cas réagir
Si cela m’arrivait, c’était mon avenir
Serais-je courageux ou bien anéanti ?

Je ne sens dans mon cou que ton souffle tranquille
Celui qui me rassure qui me rend tout facile
Quand j’écris là ces mots, je me sens bien au chaud
Mon cœur est rassuré et je suis en repos.

Pierre-Jean Boutet
cambredaze.canalblog.com