8 octobre 2020
Alchimie
Alchimie.
Comme est la limaille par le fer attirée
C’est d’un élan du cœur qu’on répond à l’attrait
De celle ou de celui peu importe ses traits
N’existe de calcul, mais de flèche un trait.
Frappé et subjugué, séduit ou envoûté
La raison est absente, on n’est plus qu’un jouet
Dans les rets du hasard où soudain le cœur tombe
Un regard, un parfum et alors on succombe.
Ce n’est qu’une alchimie où ils se reconnaissent
Attirance des corps où tant de troubles naissent
Pourquoi lui, pourquoi elle ? Une seule réponse
Invoquer la raison serait chose absconse.
Habile stratagème que la dame nature
A ourdi sagement pour nourrir l’aventure.
Mélanges inattendus à la saveur si folle
Qui ne voudrait alors être à son école ?
S’efforcer d’échapper à ce qu’on croit un piège
En nouant des alliances à la lueur des cierges
Rare sont les bonheurs à sortir accomplis
Des accords contrariés, à la raison soumis.
Plutôt tenter sa chance quand les feux sont au vert
Quand bien même ils s’avèrent si souvent éphémères.
À cette loterie on tire le gros lot
Lorsque corps et esprits accordent leurs tempos.
Pierre-Jean BOUTET
Publicité
Publicité
Commentaires