8 octobre 2020
Agités
Agités.
Ils courent autour du monde après je ne sais quoi
Dans cette ronde folle où c’est chacun pour soi
Tels des bernard l’hermite, ils changent de coquilles
Au gré de leurs humeurs, ce ne sont que vétilles.
Ils labourent leurs champs et veillent à leurs forêts
Soucieux de ce pays où un jour ils sont nés
Bâtissent des maisons bien faites pour durer
Pour eux puis leurs enfants c’est là qu’ils sont ancrés.
Soucieux de sa maison, c’est prendre soin du monde
Ce que dit la raison, on est tous dans la ronde.
Rien ne sert de courir, ce n’est ce qui importe
Lorsque les incendies éclatent à notre porte.
Sagesse paysanne, humilité, respect
Devraient lors nos boussoles, enfin s’y accorder.
La fuite en avant, toujours plus consommer :
De vieilles casseroles qu’il faut abandonner.
Plutôt que mots valises qui savent voyager
Mais qui si peu nous disent tant ils se trouvent usés,
Préférons les balises des mots bien mieux ancrés
Ceux qui bien mieux nous parlent de nos valeurs sacrées.
Le plus imperméable à ces réalités
N’est-ce le citadin le nez sur le bitume
Pris entre le marteau du temps accéléré
Qui frappe sans arrêt sur une vie d’enclume ?
Le paysan lui sait regarder les étoiles
Comprendre les saisons, donner du temps au temps
Il lit dans la nature tout ce que dit sa toile
Et connaît les limites de ce qu’il entreprend.
J’ai jeté tous ces mots inspirés de l’idée
Qu’il n’est pas tant utile de toujours s’agiter
Pour comprendre le monde, enfin le respecter
Qu’il faut d’abord apprendre à bien le regarder.
Pierre-Jean BOUTET
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