7 octobre 2020
Vice de forme
Vice de forme.
Je vous livre aujourd’hui un tout nouveau poème
Mais sur les mêmes thèmes avec des mots que j’aime
Amour et amitiés, bouquets de chrysanthèmes
Posés là sur la tombe des illusions humaines.
Encore ici ou là philosophes ou artistes
Savants ou spécialistes qui font des tours de piste
Pour lancer leurs alertes aux peuples somnambules
Qui à tout ça ne croient, oh peuples incrédules !
À ces peuples qui vont inconscients de ces crimes
Tout droit, toujours plus vite, vers d’effroyables abîmes
Entraînés malgré eux par des puissants odieux
Qui se dévouent sans frein à l’argent leur seul dieu.
Je l’écrirai cent fois à ces hommes à sang froid
Dont je sais qu’ils n’écoutent n’accordant foi ou loi
Qu’à celles de ce Dieu auquel plus fort ils croient
Qu’à tout autre que lui, même mort sur la Croix.
Je l’écrirai pourtant comme des milliers d’autres
Qui se sentent impuissants devant ces vils apôtres,
Qui se refusent à voir tomber le couperet
Tout prêt à s’abattre sur notre humanité.
Qui voudra remplacer par des mots d’amitié
Par des gestes d’amour, de solidarité
Les mots chargés de haine comme profits et pertes
La violence comme arme, parée des airs de fête ?
Preparez-vous à lire bien de nouveaux poèmes
Au risque de lasser je n’épuise ce thème.
Je ne crois faire erreur sur le fond du problème
Sur le vice de forme de notre espèce humaine.
Pierre-Jean BOUTET
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