Désirs

Désirs 

Qu’en est-il des désirs qui l’homme apostrophent

Aux marges des morales aux contours limitrophes ?

Combien se sont penchés de nos grands philosophes

Sur la source probable de grandes catastrophes ?

Sur ce au fond de nous qui pousse et qui grouille

Et qui a tant de nous donnent parfois la trouille,

De se voir submerger par ces élans fripouilles

Dont on redoute tant qu’ils nous prennent et nous souillent.

On sait que la morale n’est pas pour les puissants

Auxquels donnent tous droits de crouler sous l’argent,

Mais qu’elle s’applique au peuple dont la belle énergie

Ne doit en aucun cas se fondre en gabegies.

Dans ce foutu système ce serait contresens

Que d’accorder à tous la liberté des sens.

Les désirs ne sont donc pour beaucoup que licence

Que l’on doit étouffer sous nos bonnes consciences.

Pierre-Jean BOUTET