Etait-ce mieux avant ?

Était-ce mieux avant ?

Compterais-je au nombre de tous ces plumitifs

Qui jurent et se désolent de ces temps primitifs ?

Ceux où les bons sauvages s’ébattaient sans contrainte

Dans une nature, comme eux seuls l’ont dépeinte ?

Moi je n’ai nostalgie des époques lointaines 

Où l’homme eprouvait à vivre tant de peine.

Je n’aspire de fait qu’à un peu de mesure

Être en bonne intelligence avec mère nature.

Comme il en est toujours, c’est écrit dans les livres

Tout n’est en fait, on sait, que question d’équilibre. 

Lorsque le balancier va trop fort d’un côté 

Lorsque l’un des plateaux n’est rempli qu’à moitié,

On provoque alors des problèmes en cascade

On est, dit-on chez moi, un peu dans la cagade.

L’homme pèse ainsi en fonction d’intérêts 

Qu’il veut à trop court terme trop fort considérer,

Sans voir ou vouloir voir les dégâts qu’il commet.

Quand quelques uns s’opposent à toute l’humanité 

Au nom de tout l’argent qu’ils ont accumulé 

Usant de leur puissance, répandant leurs méfaits.

Était-ce mieux avant ? Mais pas pour tout le monde

Sera-ce mieux après ? C’est la seule question.

Si nous ne mettons fin à l’infernale ronde

Qui nous fait tous complices de cette destruction

Point n’est besoin amis de se montrer prophète,

Dans ce qui nous attend il n’est question de fête !

Pierre-Jean BOUTET