6 octobre 2020
A en devenir ivre
À en devenir ivre.
Encombrés de soucis qui de fait un jour passent
Nous devenons aveugles à la vie qui se lasse
De nous faire du pied pour entrer dans sa danse
Nous perdons tant de temps de nos courtes existences.
Ne sommes nous piégés tels de pauvres écureuils
A courir dans la roue, de naissance en deuil ?
Que faire pour sortir de ce cycle infernal
De ces jours qui s’écoulent, englués de banal ?
Certes nous sommes cois, jusqu’à l’admiration
Devant ceux qui ont osé faire ainsi sécession.
Hors des sentiers battus, nous laissant bouches bées
Devant ceux, qui eux seuls, ont un jour su oser !
Quand bien des téméraires nous laissent ainsi leur nom
Attaché aux exploits dont ils nous ont fait don
Nous ouvrant bien des portes bien plus loin que nos rues
Nous laissant entrevoir des contrées inconnues,
Nous préférons nombreux le cours bien plus tranquille
Allant, sans l’avouer, souvent au plus facile
D’une vie sans cahots mais aussi sans reliefs
Dans l’ombre trop souvent de bien médiocres chefs.
Je me compte au nombre des gens sans envergure
Qui aiment néanmoins rêver leurs aventures
Assis dans mon salon au milieu de mes livres
Lisant et écrivant à en devenir ivre.
Pierre-Jean BOUTET
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