5 octobre 2020
Sans lire ni écrire
Sans lire ni écrire.
Une journée passée sans lire ni écrire
Rien n’a été tracé de ce que j’ai pu vivre.
Tout un temps envolé dans les limbes du temps
Des moments effacés, sans y mettre d’accent.
Des actes accumulés bien machinalement
Qui ont rempli les heures, où a battu le sang
Mais sans quelques pensées pour leur donner du sens
Mais sans y réfléchir, sans les vivre vraiment.
Routines implacables qui nous volent du temps
Quand nous ne les vivons, en n’en étant conscients
Des gestes machinaux comme des mécaniques
Agitées par des actes et de simples mimiques.
Écrire est ma façon de les vivre un peu mieux
En y voyant des choses que ne voient pas mes yeux
En leur donnant la force qu’elles n’auraient sans ça
En soulevant l’écorce que sur les choses il y a.
Ainsi ma promenade accomplie hier matin
Paysages superbes dans un printemps mutin
Quand le ruisseau, les fleurs mêmes les vieilles pierres
Élevaient, comme moi, vers l’azur leurs prières.
C’est en ouvrant mes sens que le poème naît
C’est en chantant ces vers que tout mon corps renaît
Comme plaisante osmose entre chair et esprit
Qui de vie et nature joueront la symphonie.
Pierre-Jean BOUTET
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