4 octobre 2020
Cauchemar
Cauchemar.
Ce jour là elle s’en va d’un bon pas au marché
Arrivée sur la place, le lieu est déserté
Aucun marchand n’est là pour vendre ses légumes
Aucun passant non plus, de rencontre aucune.
Au centre de la place se dressait un tas d’or
La dame interloquée n’y cru pas tout d’abord.
Intriguée elle se dit me suis trompée de jour
C’est dimanche pourtant je vais donc faire un tour
Vers l’église il y aura la sortie de la messe
J’aurais une réponse à ma question qui presse.
Parvenue à l’église il n’y a pas un chat
La nef est restée vide pas non plus de prélat
Elle commence à douter, qu’est-ce qui se passe là ?
Il n’y a pas de messe, c’est surprenant ma foi.
Sous le transept pendait une colonne d’or
La dame bouleversée ne vit ses reflets d’or.
Surprise et inquiète elle revient sous son toit.
Elle entre en disant savez-vous ce qui arrive ?
Mais là, à sa surprise, pas une âme qui vive !
Où sont donc ses enfants et tous leurs cris de joie ?
Elle se rend alors à la maison voisine
Se disant que peut être ils sont chez sa cousine ?
Elle frappe à l’huis personne ne répond
Elle appelle inquiète, elle n’entend aucun son.
La rue a côté d’elle est toute pavée d’or
Mais ce qu’elle comprend c’est que le monde dort.
Lors elle court partout dans le petit village
En recherche de gens qui enfin la soulagent.
Mais les rues sont désertes et les places sont vides
Très vite bat son coeur et son teint est livide.
Puis elle se redresse le corps tout en sueur
Elle est dans son lit, avec son cher dormeur
Elle reste tremblante tout à ce cauchemar
Autour que de silence, dans la nuit il est tard.
Dans un coin de la pièce une lumière d’or
C’est petite veilleuse qui brille quand on dort.
En nage elle se lève pour aller sans tarder
Voir si ses enfants dorment et sont bien dans leur lit
Ils sont là ses chers anges, elle va s’attarder
Pour dissiper l’angoisse qui l’avait envahie.
Elle revoit le visage de l’étrange bonhomme
Qui ce matin lui a dit que sa vie était morne.
Il lui a dit aussi ne soit pas économe
De l’amour pour les tiens qui doit être sans borne.
Aucune vie n’est vide ni dépourvue de sens
Si elle se partage avec d’autres gens.
Ce serait à coup sûr un fâcheux contresens
L’amour est plus précieux que n’est l’or ou l’argent.
Pierre-Jean BOUTET
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