14 mai 2020
Prisme
Prisme.
Combien qui s’en réclament d’une mine gourmande
Juste pour déplorer quand on le leur demande,
Que plus de poésie n’habite pas le monde
Ils semblent s’en passer bien plus d’une seconde !
Comme s’il suffisait d’en prononcer le nom
Pour que la poésie existe pour de bon
Combien pour en écrire ou seulement la lire ?
Je crains qu’ils n’en aient pas le moindre souvenir !
Pourtant ils s’en réclament comme d’une vieille amie
De personnes sensibles, ils prennent alors l’habit.
C’est de la poudre aux yeux pour des gens trop naïfs
Qui pensent qu’elle demeure un jeu très exclusif.
N’est-ce pas là le drame de cet art littéraire
De sembler éloigné des choses populaires
La faute à tous ceux qui l’ont pétri de règles
Créant bien trop d’écrans à tous rendre aveugles.
La poésie sais-tu se trouve un peu partout
Dans le mot d’un enfant, dans la ligne d’un cou
Un coucher de soleil, une chanson d’amour
Dans les pleurs infinis d’un pauvre troubadour.
La poésie je crois n’est jamais que ce prisme
À travers un regard qui grandit ce qu’exprime
Une réalité trop crue qui nous opprime
Pour donner à la vie les couleurs du sublime.
Pierre-Jean BOUTET
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