11 avril 2020
L’embarcation
L’embarcation.
Qui n’est écartelé ou au moins partagé
Entre ce que les jours nous obligent à faire
Ces gestes quotidiens ou de simple survie
La recherche du sens que l’on donne à sa vie ?
À quoi bon s’obstiner à poursuivre l’épreuve
Quand de buts il n’y a et pas plus que de preuves ?
Que tous ceux qu’on se donnent puisqu’il faut avancer,
Ces choses ordinaires qui nous font tous danser.
Ne serait-ce une erreur que d’y chercher du sens
Autre que d’assumer ce que dictent nos sens ?
Y-a-t-il de raison à nos pauvres existences
Autre que d’accepter qu’elle n’ait d’autre essence.
Nous sommes submergés par l’infini du monde
Par le fait que de Vie il se montre avare.
Comment donc accepter fut-ce quelques secondes
De n’être tous en fait que le fruit du hasard ?
Pourtant nous agissons sans une vraie conscience
Que tout ça est fragile comme le dit la science.
Plutôt que se poser des questions sans réponses
Il faudrait écouter tous les coups de semonce.
Car la première loi est de toute évidence
D’assurer la survie de nos simples existences
D’éviter de ruiner la seule embarcation
Sans laquelle les hommes n’auraient plus de questions.
Pierre-Jean BOUTET
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