Tout ça pour ça !

Tout ça pour ça !

Un an déjà ! Tout ça pour ça !

Où donc tout ça nous mènera ?

Comment change-t-on un système 

Dont on sait tous où il nous mène ?

Des pansements sur jambes de bois

C’est tout ce qu’à présent on voit.

De maigres sous, fermez vos gueules

Sinon on cogne sur vos meules !

Des dégâts montrés bien visibles

De ces violences si pénibles.

On joue la casse, comme un fusible 

Pour nous détourner des vraies cibles.

On distribue tant de milliards

À tous ceux qui en ont déjà. 

On appauvri tous les services

Pour le peuple, c’est des sévices !

Jusqu’à quand donc ce jeu de cons ?

Un président qui tous sourires 

Nous dit vous n’avez vu le pire

J’ai des réformes à foison.

Personne las n’a la réponse 

On ne peut pas continuer, 

Mais d’accord, je ne vois en somme,

Tant de gens sont à se disputer.

Les inégalités ne cessent elles de croître

Qui voudraient encore partager.

On soupçonne celui d’en face

Ses privilèges d’en abuser.

La société est éclatée 

Entre intérêts trop différents.

La valeur m’a mieux partagée 

Ça reste souvent je crains l’argent.

Pendant ce temps dans les quartiers 

Grandit la jungle des délinquants

La drogue emporte dans le sang

Les derniers signes civilisés.

Un an déjà ! On tourne en rond 

Mêmes questions, on n’y répond 

Par toujours plus de la même chose

Rien de nouveau, on ne propose.

Car tout changer on voudrait bien

Sans renoncer bien sûr à rien.

Quand la plupart veulent un peu plus

Et qu’on leur dit: y a trop d’abus.

Ont-ils compris que c’est fini 

D’avoir toujours plus à tout prix.

Que c’est des liens qu’il faut tisser

Et pas des biens accumuler.

Qu’il faut sortir de cette roue

Où nous galopons comme des fous :

Produire pour consommer 

Au lieu de vivre et s’aimer !

Pierre-Jean BOUTET