11 août 2019
Si l’on en veut encore...
Si l’on en veut encore....
Il jongle avec les mots pour son plus grand plaisir
Comme faisait Raymond il me plait de le dire
Les mots sont facétieux comme sont des enfants
Ils aiment plus les jeux qu’ils n’aiment les carcans.
On les mets dans des cases, on les enferme en cage
Leur imposant un sens pour qu’ils se tiennent sages
Mais lâchez leur la bride, laissez les s’envoler
Entendez tous leurs rires lorsqu’ils sont déchaînés.
Voyez donc le mot sage porteur d’un seul message
Mais associé à corps, il devient beau corsage
Mariez le à pas, il s’ouvre des passages
Ajoutez y un mais, écoutez son message.
Prenez à corps un mot, tenez c’est le mot corps
Vous constater bien vite que l’on en veut encore
Qu’il aime battre aussi souvent de beaux records
Et exulte aussi dans de beaux corps à corps.
Quant au petit mot court, que l’on trouve bien court
Regardez le qui court et va de cour en cour
Quand la vie n’a plus cours, qu’il n’y a plus de recours
On vient à son secours, toujours en coupant court.
Il donne de la voix tout en suivant sa voie
Il soigne son envoi, de peur qu’on le dévoie
Ce n’est pas qu’en Savoie, que parfois on le voit
Et même on prévoit, qu’il voyage en convoi.
On peut toujours roder sans crainte d’éroder
Suffit d’être rodé, pour n’être corrodé
Sinon comment broder, ou même un peu frauder
Ne pas se tarauder, pour ne se saborder.
Je referme la cage c’est tout pour aujourd’hui
Car les mots sont volages semant parfois l’ennui
Si l’on en fait usage sans modérer leurs bruits
Ce n’est que s’il est mûr qu’on peut cueillir le fruit.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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