3 mars 2019
Aussi léger que l’air.
Aussi léger que l’air.
Vais-je la décliner à la Raymond Devos
Cette lettre a grand R aussi bien je ne l’ose
Elle prend ses grands airs si on ne la vénère
Et semble l’air de rien dire que j’exagère.
On entend dans les airs que jouent ces jolis airs
Ceux que l’on fredonnent parfois en prenant l’air
Mais on craint je le crois tous les coups de tonnerre
Contre lesquels protègent bien les paratonnerres.
On prend aussi l’air triste quand on est solitaire
Ou un air engagé lorsqu’on est volontaire
Mais un air dégagé lorsqu’on n’est solidaire
Aussi l’air renfrogné, si jamais tout on perd.
Certains prennent les eaux, d’autres prennent l’air
Certains c’est pour leurs os, les autres pour leurs vers
Mais les vers solitaires prennent eux nos viscères
Et les vices ont des airs de mauvaises manières.
Je pensais voler haut mais me voilà à terre
Preuve qu’on peut tomber si on a bu un verre
Qui transforme les R de manière grossière
Et fait que très bientôt on va tous manquer d’air.
Pierre-Jean BOUTET
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