10 juin 2016
Dérisoire
Au pied de la montagne aux allures de volcan
Ouvrant son faux cratère aux blessures du vent
Je ressens en moi même l'écrasante présence
Qui se moque trop bien de ma longue absence.
Mon temps est dérisoire au regard de ce mont
Il est né en un temps où même les étoiles
N'avaient encore pas hissé leur grande voile
Il sera toujours là, au delà de ma tombe.
J'en gravis bien les pentes sur mes pauvres genoux
Je n'y laisse de traces que des tas de cailloux
Je crois l'avoir vaincu quel acte dérisoire
Mais l'homme est ainsi fait qu'il faut qu'il crie victoire.
Quand je me lance ainsi à marcher sur ces sentes
Quelle humilité je ressens quand j'y pense
Quelle assurance aussi, à ainsi mieux comprendre
Que l'homme est de passage et ne laisse que cendres.
Le soleil au zénith domine la montagne
Elle n'est elle aussi que poussière d'étoile
Je sens alors monter un vertige qui gagne
À me croire si grand, au centre de la toile.
Pierre BOUTET
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