L;oursonne et le miel
Il était une fois une oursonne gourmande
Qui échappa un jour, aux yeux de sa maman
Quand avec tous ses frères, elle partit en ballade
Elle vit dans un vieux tronc une dégoulinade
Quelques abeilles tournaient autour de la coulée
Alors c’est bien du miel, j’aimerais y goûter
Alors elle se cache dans un petit fourré
Ses frères qui jouaient n’ont vu sa dérobée.
La petite s’approche toute à sa convoitise
Les abeilles bourdonnent car elles sont surprises
Que veux tu donc oursonne disent elles à la belle
On voit bien ton manège tu n’auras notre miel.
La petite oursonne prend un air déconfit
Elle dit aux abeilles une cuillère suffit
Je vous promet après de vite m’en aller
Dès que de votre miel me serai pourléchée.
Méfiantes les ouvrières entendent ce langage
Mais pour débarrasser, la ruche de la menace
D’un peu de leur bon miel, il faut qu’elles se défassent
Elles lui donnent des gouttes, fais à quoi tu t’engages !
La petite oursonne repart bien guillerette
Elle rejoint le chemin mais où sont donc ses frères
Le temps s’est écoulé pendant toute sa quête
Elle est perdue et loin de sa chère tanière.
Ce qu’elle ne sait pas c’est que maman inquiète
De ne plus voir la suivre, sa petite coquine
S’est cachée à son tour, pas loin sur la colline
Et guette le retour de sa fille en goguette.
Elle a longtemps pleuré, la petite oursonne
Elle entend bien au loin la vieille cloche qui sonne
Au clocher du village l’arrivée de la nuit
Elle très peur du noir et aussi de ces bruits.
Maman ourse voyant la petite apeurée
Se dit que la leçon aura sans doute porté
Que la petite oursonne cessera ses caprices
N’ira dans la forêt, pour goûter ses délices.
Alors elle l’appelle, la petite accourt
Promet que jamais plus elle se cachera
Assure sa maman que dès qu’il fera jour
Où se cache le miel, elle lui montrera.
La maman pas contente de la voir persister
Lui dit demain ma fille tu seras au piquet
Lors la petite oursonne se dit qu’un jour ou l’autre
Elle deviendra grande et du miel y en a d’autre.
La morale de l’histoire c’est que quoiqu’on ait peur
Pour sa seule sa gourmandise, on est prêt à l’erreur.
A faire des bêtises, même au prix du malheur.
Que l’on oublie bien vite combien on a eu peur
Et pour recommencer, à aller voir ailleurs.
Pierre BOUTET
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