Repos
Dans l’infini des voies où sont donc les issues
Dans la trame des jours qui nous fait un tissu,
Il y a tant d’alternatives, tant aussi de dérives
Il y a tant de doutes et aussi tant de routes !
Au gré des temps et des tempêtes,
Au gré des plans qui s’amoncellent
Au fil des eaux qui se déchaînent
Au fil des armes qui nous blessent
Comment saurions nous donc la ligne de conduite
Les bonnes décisions seraient elles fortuites ?
Quelles sont les étoiles qui peuvent nous guider
Où est donc la polaire à laquelle nous fier ?
le vent qui est dans nos voiles où va-t-il nous porter
nous glissons sur le temps il n’est point d’arrivée.
Si l’on nous dit souquez, nous tirons sur les rames
Si l’on nous dit carguez, nous ferlons toutes nos voiles.
Au gré des temps et des tempêtes,
Au gré des plans qui s’amoncellent
Au fil des eaux qui se déchaînent
Au fil des armes qui nous blessent
Nous sommes ballottés entre mille idées
Nous sommes bousculés par toutes ces rengaines
Nous sommes interrogés à tous les coins de rue
Nous sommes sollicités pour toutes les bonnes causes.
Peut être qu’il serait temps de prendre du repos
De fermer nos rideaux, garder nos volets clos
De réfléchir un peu loin de tout ce vacarme
De poser nos discours et de peser nos mots.
Au gré des temps et des tempêtes,
Au gré des plans qui s’amoncellent
Au fil des eaux qui se déchaînent
Au fil des armes qui nous blessent
Pierre BOUTET
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