30 octobre 2019
Rêveur
Rêveur.
Cet écolier rêveur qui avait tant de peine
À rester concentré, au fil de la semaine
Sur les leçons du maître, il n’en était pas fier
On donnait un surnom, c’était la montgolfière.
Son esprit s’envolait par dessus la montagne
Un pigeon voyageur en pays de cocagne
Il fallait un chiffon bien rouge de surcroît
Pour le faire atterrir, parmi nous parfois.
Il allait le dimanche avec son papa
Dans les foires, les brocantes, ce genre de lieu là
Alimenter ses rêves comme un train de plaisir
Dans un salon de thé, ils aimaient revenir.
Un chien marchait toujours sage à leurs côtés
Avec quelques croquettes, il se tenait tranquille
Il n’était le dernier à aimer farfouiller
Au cours des promenades qui se faisaient en ville.
Un jour ils découvrirent dans une grande salle
Tout un tas de merveilles, de douceurs ineffables
Le livre d’un guérisseur sans doute bienveillant
Décrivant des potions faites en délayant
De la poudre d’ortie et du cœur d’artichaut
Avec du lait d’ânesse et bien sûr un peu d’eau.
Était-ce dangereux, ils ne purent le dire
Était-ce criminel, ç’aurait été bien pire !
Ces petites virées étaient de vraies vacances
Pour l’enfant si rêveur qu’il ne se sentait bien
Qu’a seule condition que tout son quotidien
Il puisse gambader avec son vieux chien.
Pourquoi le critiquer, il ne faisait de mal
Le rêve était pour lui une chose normale
Personnellement je trouvais ça charmant
De voir cet écolier et ses rêves d’enfant.
Pierre-Jean BOUTET
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