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Les troubles remuements des âmes et des cœurs...
27 octobre 2019

Une histoire très ordinaire.

Une histoire très ordinaire.
La pauvre lavandière un beau jour rencontra
Un monsieur important qui venait de la ville
La demoiselle était si jolie et peu fière 
Qu’elle fit sa conquête, ce ne fut difficile.
Elle alla s’installer avec ce vieux monsieur
Dans la belle maison, dans un tout nouveau lieu.
L’homme ne tarda à jeter ses derniers feux
Usé par la jeunette, qui ruait de son mieux.
Elle devint la maîtresse de l’ensemble des biens
Elle oublia bien vite, qu’avant elle n’avait rien. 
Elle emprunta alors, cet air un peu hautain 
Qu’ont tous les parvenus, en habits de satin.
Elle se comporta avec tous ses semblables
Les humbles gens du peuple, comme une peau de vache.
Comme si elle avait peur, des anciennes attaches
Et d’avoir été pauvre, de se sentir coupable.
Un jour qu’elle voyageait de façon agréable 
Son carrosse versa dans un fossé profond.
Elle se trouva coincée dans ses milles jupons
Jusqu’à ce qu’une main, se tende, secourable.
Une femme la sortit, de ce fort mauvais pas
Et d’un air très surpris, alors la regarda.
N’est-ce toi Margotton, avec qui je battais
Le linge à la rivière, il y a quelques années ?
La rombière étonnée, de haut la dévisage 
Et lui dit veuillez bien éviter ce langage
En rien ne vous connais, votre esprit déménage 
Mais je vous remercie, prenez ces pièces en gage.
Madame je n’en veux, voulais juste aider
Et puis pardonnez moi, si je vous ai froissée 
Mais tant à Margotton, ma foi, vous ressemblez
Cette douce amie, qu’enfant je chérissais.
À cette triste fable, j’envisage deux fins
Je vous laisse choisir laquelle est plus conforme
À cette idée que vous, vous vous faites des hommes
Et de ce qui influe sur leur pauvre destin.
Les yeux de la dame à ces mots se voilèrent 
Elle revit comme un flash sa vie de lavandière 
Elle tomba dans les bras de sa très chère amie
Et lui dit je m’en vais te raconter ma vie.
Les yeux de la dame à ces mots se crispèrent, 
Vit comme un cauchemar, sa vie de lavandière. 
Elle rabroua très sèche cette femme importune 
Qui lui rappelait tant son ancienne infortune.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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