Le lac de Rabassol

Le lac de Rabassol.

Partis de bon matin nous prîmes notre envol

Le ciel était très clair, et l’air rafraîchissant 

Pour aller promener au lac de Rabassol

Tout près de Mijanès, en pays Donezan.

Tout au bout d’une piste prise en cahotant

Nous trouvons le parking du nom de la Restanque

Qui est tout près de là, que les pêcheurs ne manquent

Des arbres gigantesques, qui bordent un torrent.

La marche a démarré au gré de nos appuis

Sous les ombrages sombres de très grands conifères 

Un chemin caillouteux qu’a bien trempé la pluie

Au premier raidillon, personne n’a souffert.

Première récompense devant un pâturage 

Un vallon parcouru par de nombreux ruisseaux

Sur cette large place un troupeau de bestiaux

Broute tranquillement et des chevaux pacagent.

Les près sont sous le pied tendres comme moquette

On marche d’un bon pas, chacun se sent alerte

Mon dieu cette vallée, combien elle est verte

Elle mériterait d’être but de la quête.

Tout autour des montagnes, certains sommets blanchis

Par la neige précoce qui est tombée mardi

Un lieu si à l’écart de tout remue-ménage

Où la nature écrit quelques belles images.

Une pente escarpée et un peu serpentine

Nous conduit bien vite à la destination

C’est là sur un grand pré qu’on s’arrête et qu’on dîne 

Repos bien mérité après cette ascension.

Des dames ont envie, des dames courageuses

De poursuivre plus loin pour y voir d’autres lacs

Quand d’autres qui n’ont pas cette âme aventureuse

Demeurent au camp de base, étant un peu patraques.

Ils voient une heure après le retour de ces dames

En redoutant un peu que survienne un drame

Les dames engagées dans un passage abrupt

N’ont pas vu le chemin qui ramenait au but.

Le temps est idéal, ni trop chaud ni trop froid

Pas de ces vents coulis qui y soufflent parfois

Nous respirons à fond cet air lavé et pur

Combien nous sommes heureux de ce bain de nature.

Nous rentrons guillerets, encore émerveillés

En descendant les pentes toujours ensoleillées 

Nous ramenons en nous de très bons souvenirs

Avec cette envie d’un jour là revenir.

Pierre-Jean BOUTET