22 septembre 2019
La petite fontaine.
La petite fontaine.
La petite fontaine faite de pierres blanches
Coulait si généreuse au pied du grand platane
Dans cette ombre propice, on relevait ses manches
On rigolait très fort, en se lançant des vannes.
C’était un des endroits, où nous nous retrouvions
Lorsque j’étais enfant, surtout entre garçons.
C’est vrai qu’en ce temps là, souvent nous chahutions
C’était une façon, de dire que nous vivions.
En dehors de l’école, ou bien de la maison
Nous avions de très simples et saines occupations.
Nous courions, nous sautions, inventant des bêtises
Tant l’imagination est fertile et exquise.
Disparu le platane, quand ils l’ont abattu
La bouche à incendie remplace la fontaine
À l’image des temps, ce qu’ils sont devenus
N’a plus la poésie de nos vieilles rengaines.
Les enfants se retrouvent au pied des escaliers
Ou au bord des trottoirs dans nos villes pressées
Derrière les écrans de leurs jeux de violence
Loin de toute nature où éprouver leurs sens.
Plus on coupe les ponts avec la campagne
Plus on sait ce qu’on perd et pas ce que l’on gagne
À s’éloigner du sol, à ne plus voir le ciel
Nos vies sont tous les jours bien plus artificielles.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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