11 août 2019
Comme un long cauchemar...
Comme un long cauchemar.
Il est venu le temps des grands renoncements
Désormais il faudra que l’on vive autrement
Finis les grands voyages à l’autre bout du monde
Partir vérifier si la terre est bien ronde.
Autour du vieux clocher ou du champ de patates
Retrouver ses amis, ses parents, c’est l’éclate
On refera ces bals de nos samedis soirs
Et on fera du feu pour dissiper le noir.
Au rancard les bagnoles, plus d’essence à la pompe
On ressort les carrioles, les chevaux et nos pompes
C’est pas sûr qu’internet fonctionnera encore
On sortira les timbres, pour écrire au dehors.
L’hiver on aura froid, on chauffera au bois
L’été sera trop chaud on se mettra à l’eau
Si de l’eau il y en a, encore un peu pour ça
Si du bois il en reste, pour refaire ces gestes.
On fera plus d’enfants sauf en cas de feu vert
Les vieux seront très vite envoyés en enfer
Faudra gagner sa croûte, faudra participer
Faible et inutiles seront éliminés.
La solidarité sera pour la famille
Le retour des tribus on reverra très vite
La civilisation se sera délitée
Tout était trop fragile pour pouvoir la sauver.
Viendra alors le temps des grandes catastrophes
Des barrages qui cèdent faute d’un entretien
Les centrales divergent quand elles sont nucléaires
Des territoires entiers en sont stérilisés.
La guerre sévira dans de derniers sursauts
Quand les plus forts encore partiront à l’assaut
Pour grappiller encore quelques rares ressources
Pour venir les voler en direct à la source.
Les plus riches vivront dans des ghettos gardés
Protégés dans leurs bulles ils seront à l’abri
Des miasmes de ce monde qui sera pollué
Tandis que les plus pauvres crèveront sans un bruit.
Quelques siècles encore ou même décennies
Et ce monde en déroute sera bientôt fini
Et sous les pas de l’homme qui aura disparu
Refleurira la vie que l’on disait perdue.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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