Sans un bruit
Sans un bruit.
L’espoir s’en est allé sans faire même un bruit
Des années de jeunesse que c’était un beau fruit
Lorsque dans l’allégresse on dévorait la vie
Qu’on voulait satisfaire jusqu’à la moindre envie.
Qui pouvait entraver alors ce bel élan
Nous étions des vainqueurs, du haut de nos vingt ans
L’espoir était ce sang qui coulait dans nos veines
Et qui nous entraînait au delà de nos peines.
Que nos enfants vivraient dans un bien meilleur monde
Celui que nous voulions, offrir en héritage
Sans savoir que hélas c’est à chaque seconde
Que nous le détruisions, adieu le beau partage !
Nous étions des aveugles pris au piège assassin
De la consommation, du plaisir à tous crins
Nous avons prospéré, sans vouloir trop de freins
Nous n’écoutions alors que le chant de nos reins.
L’espoir s’en est allé, il s’est évanoui
Comme progressait l’ombre et que montait la nuit
Aucun des cris poussé, nous n’avons bien compris
Pourtant depuis longtemps, tout nous était décrit.
Je vois tomber le jour et arriver le noir
Dans ce triste décor je ne vois plus d’espoir
Sans lui faut-il s’attendre à la fin de l’histoire
Combien j’apprécierai de moi même n’y croire.
Pierre-Jean BOUTET
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