11 août 2019
Derniers actes.
Derniers actes.
Il n’y a plus qu’à en rire, rien ne sert de pleurer
La comédie humaine voit le rideau baisser
La pièce fut bien courte, les actes singuliers
Mais la fin est un drame qui pourra s’oublier.
La scène fut un temps assez peu animée
Juste quelques bipèdes alors s’y promenaient
Les forêts, les rivières, les plaines et la mer
Étaient pleines de vies pour les chasseurs-cueilleurs.
Les bipèdes nomades ont occupé, partout
Sur la terre, l’espace, ils s’adaptaient a tout
Ils se firent sédentaires, se mirent à cultiver
Construisirent des villes, se sont multipliés.
Très tôt survint la guerre et les conflits armés
Et les épidémies, mais aussi le progrès
Ce nom qu’on donne au fait de croire dominer
Les lois de la nature, de lui rire au nez.
L’espèce est prédatrice de proies et de ressources
Elle s’est engagée dans une folle course
Toujours plus pour chacun et toujours plus nombreux
Il y en a, je sais, qui s’en disent heureux.
Plus aucun territoire, pour être inaccessible
La comédie se joue mais à guichets fermés
La terre est un théâtre à présent encombré
De bien trop de bipèdes et de tous leurs déchets.
Dans cet espace clos mais ouvert sur le vide
Se poursuivent en champ clos des buts toujours avides
L’espèce aura bientôt achevé son parcours
La vie sur la planète pourra vivre son cours
Si la fin de la pièce lui permet ce recours.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
Publicité
Publicité
Commentaires