Innocent ?

Innocent ?

Jamais je ne m’y fais à leur grande bêtise, 

A leur méchanceté quand la faim les attise,

Les hommes sont capables des pires atrocités 

Dès lors qu’il faut survivre, ils y sont hélas prêts.

Tuer leur propre terre, ravager leurs rivières 

Absorber des poisons, respirer la poussière, 

Dévaster leurs forêts, épuiser leurs richesses,

Ils feront tout cela, quand ils sont en détresse.

Sont-ce eux les coupables ou ceux qui en profitent ?

Qui déversent chez eux tous leurs déchets toxiques,

Qui pillent ces ressources qui sont pour eux pépites, 

Ne cédant que des miettes, tant ils sont diaboliques.

Ils se croient à l’abri dans leurs parcs et jardins

Loin de la pollution, du malheur de la faim,

Loin des yeux, loin du cœur, au pied du dieu argent

Je veux pointer du doigt sans cesser tous ces gens.

Je ne puis en vouloir à ces hommes qui crèvent 

Leurs actes sont le fruit de tous nos trompeurs rêves 

Nous gardons le meilleur, on le nomme progrès 

Et on envoie ailleurs, les maux qu’on a créés.

La planète est un tout malgré ceux qui en doutent

L’eau et l’air vont partout par mille et une routes

Le produit que je jette un jour dans le ruisseau

Celui que je disperse dans le vent ou le flot

Ira au bout du monde au fil de leurs courants

Avalé par l’insecte, l’oiseau ou le hareng

Ce n’est en fin de compte qu’une question de temps

Pour qu’il atteigne un jour un enfant innocent.

Pierre-Jean BOUTET

cambredaze.canalblog.com