14 juillet 2019
Le violet.
Le violet
Voilà une couleur de fleurs comme de fruit
Du bleu et avant l’ombre, elle vibre sans bruit
Elle donne aux habits des airs de grande classe
Au sein de l’arc en ciel elle tient toute sa place.
Avant cela hélas elle n’était que sous-noir
Symbole de tristesse voire de désespoir
C’était couleur de deuil que peut porter un roi
Qui teintait la magie mais de mauvais aloi.
Elle n’a que le tort de rimer malheureuse
Avec un verbe fort qui peut rendre peureuses
Celles qui craignent d’être contre leur gré
Prises avec violence dans leur intimité.
Combien je la regrette cette sonorité
Qui prête à confusion pour la stigmatiser
Pourtant que la violette apparaît délicate
Dans la jolie couleur qui la nomme et la flatte.
C’est aussi le prénom d’un célèbre architecte
Qui fit de Carcassonne une cité joyau
Au sein de ses remparts combien on se délecte
Des histoires cathares et de vieux fabliaux.
Au cœur d’une améthyste elle offre ses reflets
Elle ouvre des pistes pour nous faire rêver
Prune, aubergine ou lilas comme l’iris, violets
La rendent savoureuses aux papilles affamées.
Quand elle est liturgique, je puis moins l’apprécier
Je la préfère en bandes sur un tee-shirt rayé.
Elle peut être à la mode et même être gaie
Bien que certains usages peuvent las être laids.
Le violet dans tous ça est lumière du soir
Quand les derniers rayons d’un soleil qui se meurt
Confèrent alors au cieux des échos irréels
Qui flottent entre l’ombre et l’azur éternel.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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