10 juin 2019
Chagrin
Chagrin.
Vous me trouvez chagrin à ce que l’on m’a dit
Un peu trop accablé, quand ces temps je maudis
Si vous me comprenez, alors moi j’applaudis
Tant de tout merveilleux, sachez je m’esbaudis.
Ma colère devrait en être plus énorme
Devant tout ce gâchis, ce sous toutes ses formes
Les hommes sont aveugles s’ils ne sont pas idiots
En crachant sur la terre, ignorant ses cadeaux.
Peut-on être heureux sans être égoïste ?
Il n’est bien que d’aimer, qui ouvre d’autres pistes
Peut-on être heureux tout en restant lucide ?
Il n’est que de savoirs, qu’il faut rester avide.
J’écrirai des chansons pour célébrer la terre
Mais qui les chantera s’il n’est plus rien derrière ?
J’écrirai des poèmes pour hurler que je l’aime
Mais qui donc les lira, s’il n’est que chrysanthèmes ?
À ça l’on me rétorque que rien n’est éternel
Que l’homme est de passage comme d’autres sous ce ciel
Mais court est ce passage puisqu’il répand la foudre
Et brûle toutes vies dans ses traînées de poudre.
Devrai-je à mon tour accepter mieux ce sort
Me dire qu’après tout, pas trop mal je m’en sors
Profiter de la vie tant qu’elle vaut de l’or’
Jouer tant que je puis sur ses meilleurs accords ?
J’ai élargi ma bulle aux limites du monde
De retour en arrière ne peux une seconde
Si ma réalité pouvait être féconde
Et entraîner les hommes dans une même ronde
Alors plus ne craindrai que la bulle n’explose
Que la terre au vide un caillou nu n’expose.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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