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Les troubles remuements des âmes et des cœurs...
10 juin 2019

Légende

 

Légende.
Il est une légende qui court dans ces vallées 
Isolées et sauvages des belles Pyrénées 
C’est lorsque le vent souffle et mugit sans cesser
Que on se la raconte groupés près du foyer.
Une belle vivait au fond d’un grand château 
Que son père voulait marier beaucoup trop tôt 
Elle s’y refusait comme fait tout enfant
Que l’on voudrait forcer, alors qu’il ne comprend.
Il voulait la donner à un seigneur du coin
Un vieux fort répugnant au nez comme un groin
Pour renforcer son fief ce père très cruel
Etait prêt à brader la tendre jouvencelle.
Elle se mit à prier, que vole à son secours
Le dragon de l’endroit, sensible aux amours
Dont on dit qu’il s’oppose à ce genre de tour
Elle l’appela donc, depuis le haut des tours.
A sa grande surprise, il surgit formidable
Avec sa grande queue et sa gorge de flamme
Il lui dit oh combien ce projet est infâme 
je vais donc l’empêcher puisque j’en suis capable.
Il se montre au père, tout tremblant de le voir
Il lui dit j’interdis, à tout autre d’avoir
Un jour la grande chance d’épouser votre fille
Elle doit pouvoir choisir çui qui la déshabille.
Le père le promit, oublia son dessein
La donzelle grandit et s’arrondit son sein
Elle rêvait du dragon, il était feu et flamme
Elle aussi brûlait, du désir d’être femme.
Un jour elle montât, tout en haut de la tour
Appela le dragon et lui dit son amour
A peine eut-elle dit ces deux mots, je vous aime
Que le dragon reprit une forme humaine.
Il alla voir le père, lui dit elle m’a choisi
Je la protégerais car un dragon je suis
Pour elle je serai le meilleur des maris
Car moi depuis longtemps, j’en suis aussi épris.
Le seigneur fut surpris de l’étrange demande
Il dit donc au dragon, je te mets à l’amende
Je t’accorde ton vœu, si bien sûr tu t’engages
A guerroyer pour moi, afin que plus j’engrange.
Le dragon répondit, point n’ai besoin d’accord
C’est elle qui choisit, avec qui elle s’endort
Aussitôt il l’enlève et part dans les montagnes
Voilà parfois l’amour qui joue et qui gagne.
On dit depuis ce temps que le vent qu’on entend
Ce sont les cris sauvages que poussent ces amants
Dans ces vallées profondes qui sont en Pyrénées 
Où les mots vagabondent aux chaleurs des foyers.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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