Un cas ce K
Un cas ce K !
Pour certains il vaut pas un kopeck
Il est vrai que le K est un drôle de mec
Une lettre étrange dans des mots comme coke
Certes une poudre blanche dont personne se moque
Il fit les heures sombres d’une Amérique blanche
Avec un Ku Klux Klan en habits de dimanche
Pourtant il est douceur quand c’est le Koala
Dans son eucalyptus qui tend ses petits bras.
Le Kangourou aussi nous offre jolis bonds
Car le K on le sait à toutes choses est bon
Pourtant quand le kiné dit perdez des kilos
C’est sûr qu’on kife pas et qu’on joue pas les kids.
On cesse de manger autant de ces kakis
Qu’on aime tant avant de boire son kawa
En guettant tous les keufs avec leurs képis
Quand on a bu du kir et que l’on est KO.
Doit on mettre son K-way voila qui est Kafkaïen
Dans le karaoké qu’on joue dans la kasbah ?
Ou sa kalachnikov mettre dans son kayak
Là bas en Kabylie où on joue les kibboutz ?
C’est au kama-sutra qu’on confie son karma
Car en degré kelvin il bat bien le kebab
Comme le dit le Khan qui vous a kidnappé
Je suis peut être kitsch mais c’est moi le caïd.
C’est dans sa kitchenette qu’on va se consoler
En achetant au kiosque un cours de karaté
Ou bien à la kermesse qu’on danse le kabuki
Un vrai kaléidoscope que le K nous offrit.
Pierre-Jean BOUTET