3 mars 2019
Amère écume.
Amère écume.
Élans abandonnés de nos jours de jeunesse
Nos espoirs envolés à force qu’on se blesse
Nous restent des soupirs à peine exhalés
Et des larmes au coin des paupières baissées.
On vit de souvenirs c’est bien ça la vieillesse
Quand toute envie de vivre s’estompe et puis cesse
L’avenir n’a de sens, seul compte le passé
Où l’on revit ces choses qu’on a presque oubliées.
Ainsi que fait la vague lorsqu’elle se retire
Et laisse sur la plage débris et coquillages
Nos vies en font autant dès lors que l’on soupire
En nous abandonnant des morceaux de nos âges.
Remontent en nos mémoires, s’animent des visages
De personnes aimées et qui s’en sont allées
Souvenirs de décors aussi de paysages
Où nos amours anciennes nous semblent des mirages.
Regards très attendris sur ces vies qui se lèvent
Comme autant de bourgeons tout plein gorgés de sève
Des rayons de soleil qui chassent un peu la brume
Où vivent souvent les vieux dont c’est l’amère écume.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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