3 mars 2019
Première ligne.
Première ligne.
On entend de très loin le cri des sauvagines
Que guettent les chasseurs, que mieux ils assassinent
Par delà les marais , au dessus des collines
Les oiseaux migrateurs suivent la ligne fine.
Sans jamais dévier de leurs courses lointaines
Méprisant les obstacles, faisant fi de leurs peines
Ils ont en dedans d’eux tout au fond de leurs gènes
Ce besoin de partir, partir quoiqu’il advienne.
La nature a inscrit de tels besoins vitaux
Dans d’innombrables espèces qui suivent ses tempos
Veillant aux équilibres, préservant les milieux
La nature est mère, pour beaucoup elle est Dieu.
Tragique exception pourtant à cette règle
Anomalie fatale qui hélas tout dérègle
L’homme est intelligent aussi il s’en libère
Il est poison mortel pour tout sur cette terre.
Quand on n’entendra plus le cri des sauvagines
Par delà les marais, au dessus des collines
L’homme aura achevé ses conquêtes assassines
Ne restera que lui mais en première ligne.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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