Comme des terres avides.
Une envie qui paresse là au bas de tes reins
Si peu qu’elle apparaisse elle n’a pas de frein
Et comme elle ne cesse tu sais quelle est ta faim
De ces douces caresses que tu trouves en son sein.
La courbe de ses fesses fait un joli dessin
Voilà tu le confesses qui nourrit tes desseins
Cette envie qui te presse n’aura pas d’autre fin
Que la chair qui s’oppresse sous l’assaut de tes reins.
Dans la chair qui se tend dans celle qui se fend
C’est le même élan depuis l’aube des temps
Parfois il naît un râle au tempo lancinant
Et les cœurs battent vite du plaisir qui les prend.
Après le paroxysme c’est la dégringolade
Fini le haut des cimes quand vient la débandade
Il n’y aura de victime de la désescalade
Quand l’expérience intime est bien jolie ballade.
L’esprit en ressort vide tout empli de néant
Plus rien ne vibre avide dans les corps à présent
Comme une terre aride après la pluie d’orage
Ils renaîtront sans ride de ces fièvres sauvages.
Pierre-Jean BOUTET
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