26 novembre 2018
Je broie du noir.
Je broie du noir.
J’en connais qui écrivent d’une plume sublime
Sur les amours déçus ou les amants perdus
Pour qui un abandon est la douleur intime
Qui dans leur cœur d’enfant tourne encore éperdue.
Mon coeur est lui aussi tout imprégné d’angoisses
Non du fait du passé ou des douleurs subies
Mais devant ce futur qui tout chargé de poisses
Se charge sous mes yeux, et n’est hélas lubie.
J’ai remords et regrets non de ce que j’ai fais
Mais bien tout au contraire de ce que je n’ai fais
Pour éviter tout ça, au moins contribuer
Victime du mirage que ça pouvait durer.
Il me reste ma plume qui danse au bout des doigts
Pour hurler ma détresse devant ce que je vois
Tout ce qui se dérègle, sans que notre convoi
Ne dévie de sa route pour de meilleurs endroits.
J’en connais qui inscrivent la flamme de l’espoir
Dans des textes inspirés, quand moi je broie du noir
Ils pensent que peut être c’est bien là leur devoir
Moi je n’en ai aucun, dans ce que je peux voir.
Pierre-Jean BOUTET
cambredaze.canalblog.com
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